ACTIVITES DE CREATION DANS OBJECTIF 4e

(info-musicollège n°6 - janvier 1999)

Tous les ouvrages de la collection Musicollège proposent, dès les premières leçons de la classe de 6e, des activités de création :
- choix de nuance, de tempo, de dialogue ;
- enchaînement de mots, de phrases, mélodisation de mots rythmiques, ostinato ;
- transposition, improvisation, composition d'une phrase...
En s'attachant à développer l'envie d'expérimenter ou d'explorer, les auteurs ne font que répondre à une règle fondamentale d'apprentissage :

Aucune chose ne peut-être véritablement assimilée si on ne l'expérimente soi-même. Et ce constat est encore plus vrai en musique, dont chaque interprétation est une re-création.

1 - Un état d'esprit

La création ne nécessite pas l'état second du compositeur romantique habité par le souffle du démiurge pour s'exprimer !
Au sens pédagogique le plus simple, ce terme exprime le goût pour interpréter, jouer "avec" (c'est-à-dire s'amuser), improviser, varier, trouver... Et cet état d'esprit développe la spontanéité, l'intelligence musicale et l'aisance instrumentale. Il donne de la vie à ce qui était figé et... de l'esprit à ce qui n'en avait pas.

Invention et création nourrissent l'interprétation !
(rythmer, chanter, varier, harmoniser sur tous les tons et dans tous les sens).

Comme pour les ouvrages précédents, Objectif 4e suggère des exercices simples et faciles à gérer parce qu'ils sont le prolongement naturel des apprentissages :
- instrumentation de morceaux rythmiques (p. 6, 7) ;
- improvisation de périodes rythmiques, recherche d'ostinato (p. 8, 28, 42) ;
- simplification, paraphrase ou variation d'une mélodie (p. 12, 16, 38) ;
- combinaisons d'enchaînements de mots rythmiques ou mélodiques dans chaque encadré.

In Objectif 4e, p.7

Ces activités ne peuvent être abordées qu'après une solide assimilation des textes musicaux sur lesquelles elles reposent, cela va sans dire... Elles s'effectueront d'autant plus aisément que leur pratique aura été régulière et ancienne, cela va sans dire aussi.

2 - Une méthode d'investigation

Chaque chapitre réserve également une page (imprimée dans le livret sur fond bleu) à la résolution d'un problème précis de création :
- comment improviser une phrase rythmique ? (p. 10,30) ;
- comment bien enchaîner des mots musicaux ? (p. 15) ;
- comment créer des mots nouveaux ? (p. 19) ;
- comment ponctuer les différentes phrases d'un morceau de musique ? (p. 25) ;
- comment explorer le monde des accords ? (p. 35, 41). Abordées selon un plan toujours semblable, ces questions nécessitent d'être traitées en deux ou trois séances, selon un minutage suggéré par souci de réalisme et... d'efficacité !

La première séance a pour objet l'appropriation des outils par mémorisation :
- de la période que l'on écoute et que l'on frappe (p. 10, 30), chante ou joue (p. 35, 41) ;
- d'un réservoir de mots musicaux (ou d'un enchaînement de notes) que l'on écoute, joue et dont on observe les caractéristiques musicales (famille binaire, famille ternaire majeur, suspensif-conclusif...).

In Objectif 4e, p.35

La deuxième séance est consacrée à la révision et à la réalisation de l'exercice sous forme d'improvisation.
La recherche de l'expression spontanée est essentielle pour une expression orale soumise au déroulement inexorable et stimulant du temps (tempo, période, carrure). Elle prend appui sur le jeu instrumental, l' expression vocale et peut donner lieu à l'exploitation de l'enregistrement si l'on emploie un clavier. Elle est facilitée, à l'exception des exercices 3 et 4, par un support enregistré qui soutient l'improvisation (comme l'orchestre de jazz accompagne un chorus) et donne progressivement le sens du discours musical.

Certaines questions peuvent être abordées de façon simplifiée dans le déroulement ordinaire du cours (1-2, 5, 6- 7) ; d'autres exercices trouveront une place privilégiée dans l'organisation des parcours diversifiés.

In Objectif 4e, p.35

Si le savoir-faire permet la création, la création mûrit le savoir-faire !


Il ne faut pas se fiez aux apparences. Les difficultés quotidiennes rencontrées devant les classes hétérogènes ne doivent pas nous faire douter des richesses qu'on apporte aux élèves.
On ne voit pas toujours germer ce que l'on a semé !

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